Une alternative, plusieurs alternatives… ?
> Une alternative n’est pas une possibilité, elle est un choix entre deux possibilités
L’alternative présente deux éléments, deux issues, deux moyens entre lesquels il faut choisir. Elle implique à elle seule l’existence de deux éventualités.
Exemples :
« J’allais être dans l’alternative d’écrire des niaiseries ou de faire d’immortelles découvertes » (Théorie de la démarche, Honoré de Balzac)
« Tout peuple qui n’a, par sa position, que l’alternative entre le commerce ou la guerre est faible en lui-même » (Du contrat social, Jean-Jacques Rousseau)
> Utilisation impropre…
« Alternative » est souvent employé dans le sens d’une autre option offerte, d’une solution de remplacement, de rechange. On entend alors parler de l’autre alternative, d’une double alternative, de la deuxième ou la troisième alternative…
Ce qui n’est pas juste puisque « alternative » contient déjà les deux options.
> Et le dilemme… ?
Lorsque l’on se trouve devant une cruelle alternative, c’est-à-dire que les possibilités offertes ont des conséquences négatives toutes les deux, qu’elles sont l’une et l’autre désavantageuses, on parle de dilemme.
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> En résumé
On ne choisit donc pas entre deux alternatives pas plus qu’on ne se décide pour une alternative, on choisit l’une des deux possibilités, solutions ou propositions qu’offre l’alternative.
Si l’on reprend la citation d’Honoré de Balzac :
– « écrire des niaiseries » et « faire d’immortelles découvertes » sont deux options,
– « faire d’immortelles découvertes » est l’alternative à « écrire des niaiseries ».
Et à présent, pour vous, pas d’alternative.
Vous n’avez d’autre choix que celui d’employer alternative à bon escient… !