Le Jardin retiré, une harmonie de verdure à Bagnoles de l’Orne

Un cheminement dans le Jardin retiré, avec ses 2 500 m² de verdure à l’abri de haies plantées d’espèces végétales variées, c’est un voyage dans un monde apaisant et harmonieux

Un monde plein de poésie, imaginé et réalisé par Annie Blanchais, accompagnée de son mari Laurent. C’est chez eux, à Bagnoles de l’Orne, station thermale située en plein cœur de la forêt d’Andaines

Et pourquoi « retiré » ?

Parce qu’Annie Blanchais est danseuse, et que le « retiré » est un pas de danse. Un pas de danse qu’elle a de toute évidence esquissé dans les allées de ce jardin, lors de sa création, et peut-être encore aujourd’hui, pour lui donner cette allure si raffinée…

Et puis « retiré » parce que cet univers est à part, abrité du bruit, de l’agitation et des regards extérieurs, « retiré » de l’animation de la ville qui est pourtant à deux pas.

Je me suis promenée un dimanche de juillet 2013 dans ce jardin de mi-ombre, aux mille plantes, fleurs, arbres et arbustes pour certains centenaires. Un vrai petit paradis…

Un véritable ballet (et l’on comprend pourquoi !) de feuilles, tiges, fleurs aux formes, tailles et couleurs d’une infinie variété. Un havre de paix, un lieu propice à la pensée, à la réflexion, propice aussi à laisser courir son imaginaire.

J’écris ce billet après ma déambulation, mais j’aurais tout aussi bien pu l’écrire depuis ce lieu, assise à la table qui invite à s’arrêter, à se poser pour savourer le moment, observer, écouter la nature et s’en imprégner. Ç’aurait été délicieux…

Le Jardin retiré est aménagé de plus d’une dizaine d’espaces qui portent des noms comme « parterre romantique », « jardin de buis », « jardin du soleil », « jardin d’eau« , « parterre des couleurs », « allée blanche et jardin de charme » ou encore « jardin d’ombre et de lumière » et créent des ambiances différentes. Des bancs y sont installés, à l’ombre de grands arbres au feuillage abondant. On entend par endroits le bruit clair et chantant d’un filet d’eau qui coule d’une fontaine.

Le chant des oiseaux accompagne la promenade au travers de tous ces parterres plantés de manière étudiée, harmonieuse et artistique

On découvre au détour d’un regard la statue d’une jeune fille paisible et recueillie, des pots, sculptures et objets de décoration en fer forgé.

Un superbe masque-feuillage, sur lequel on peut voir, sculptés, glands et feuilles de chêne, est accroché dans les branches d’un Prunus serrula, arbre du Tibet à la belle écorce brillante, d’un rouge sombre. Ce masque brun, au regard troublant de réalité tellement ses yeux semblent pénétrer ceux du visiteur, semble être posé là comme le gardien du jardin, son protecteur, mais il est sans doute aussi sa force, son énergie, à moins qu’il ne soit son âme ou son esprit…

En fin de parcours, on peut pénétrer dans la serre-chapelle, la boutique dans laquelle sont exposés à la vente des articles de jardin et objets de décoration, ainsi que des plantes.

Il avait plu un peu plus tôt, le soleil avait eu le temps de chauffer l’air. Le sol et les plantes exhalaient des parfums doux et tièdes de terre mouillée et de mousse, des parfums de nature, des senteurs « vertes » que j’ai aimé respirer.

Je suis sortie de ce lieu comme on sort d’un rêve, de belles images dans les yeux et l’envie d’y retourner. Avec aussi l’envie de me créer un espace inspiré de ce que j’ai pu voir. Mais… n’a pas le talent de jardinière d’Annie Blanchais qui veut !

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Réaliser un lieu où l’on met de soi, pour soi et pour ceux que l’on aime et dont on sait qu’ils sauront l’apprécier, c’est exactement ce qu’a conçu Annie Blanchais, et cela a donné un lieu presque magique que je vous invite chaleureusement à découvrir lors d’un passage en Normandie.

> Le jardin est ouvert au public :

– du 1^er mai au 31 août, du vendredi au dimanche, et jours fériés, de 10h à 18h
– du 15 au 30 avril et du 1^er au 15 septembre, les samedi et dimanche, de 14h à 18h
– sur rendez-vous pour les autres jours.